Projet Village Nature

Les acteurs

A l'origine. Des hommes, des femmes, des enfants, des grand pères et des grand mères, souvent des familles entières, qui ont pris un jour conscience que le fonctionnement de leur organisme dépendait directement du carburant qui l'alimentait. En général, cette prise de conscience conduit tout d'abord au "bio", passe parfois par divers modes alimentaires, tels que le végétarisme, le crudivorisme, et autres régimes, pour finalement déboucher sur l'alimentation originelle de l'homme. Plusieurs millions d'années durant, nous avons évolué en fonction des seuls aliments
qui étaient à notre disposition tout au long de ces immenses périodes. Pour en assurer la gestion, l'évolution a mis en place un "instinct" alimentaire très sophistiqué, et qui reste totalement opérationnel chez l'homme d'aujourd'hui. En effet, la culinarisation ne datant que d'une dizaine de milliers d'années, notre patrimoine génétique n'a quasiment pas eu le temps de perdre ses acquis antérieurs.

Le pourquoi

Ce mode nutritionnel est cependant si éloigné des normes alimentaires actuelles que sa pratique est presque un parcours du combattant. De nombreux obstacles, essentiellement d'ordre psychologique et social, s'opposent de fait à cette pratique alimentaire; et peu de gens réussissent à "tenir" très longtemps. Ceux qui arrivent à s'en accommoder acquièrent à plus ou moins long terme une "connaissance" physique évidente de certaines réalités biologiques, sans aucune commune mesure avec ce que l'on appelle communément une "croyance". Ils se retrouvent alors littéralement pris entre deux feux: le bien-être biologique au prix d'une marginalisation multi factorielle d'une part, ou le "confort" d'une norme sociale au prix d'un mal-être biologique d'autre part. D'autant plus que cette "connaissance" entraîne une culpabilité plus ou moins consciente vis-à-vis d'un ordre biologique des choses auquel on ne réussit pas à se conformer. Culpabilité d'ailleurs constamment réactivée par les multiples tentations qui accompagnent la vie en société.

Dans un système où toute l'économie agroalimentaire est orchestrée par l'activation de la tentation, les adultes, ainsi sollicités depuis leur plus tendre enfance, sont d'autant plus enclins à vouloir s'en protéger. Quant à leurs enfants, ils sont non seulement la proie des publicitaires, mais sont aussi confrontés à divers rites sociaux tels qu'anniversaires, fêtes avec les petits copains et autres cantines, à une époque de leur vie où l'identification à leur entourage est le
moteur de leur intégration sociale. Ils se retrouvent ainsi confrontés à une réalité biologique qu'ils comprennnent dans leur chair, mais qui est incompatible avec leurs souhaits d'intégration ou d'appartenance au groupe des copains qu'ils fréquentent.

L'historique

C'est pourquoi beaucoup de personnes pratiquant l'alimentation originelle, ou ayant pratiqué puis cessé, notamment pour les raisons qui viennent d'être évoquées ci-dessus, tous ceux-là vivent en permanence avec une petite idée de "Village Nature" dans la tête. Quelques personnes se sont ainsi régulièrement rencontrées plusieurs années durant.Ils ne parlaient, bien sûr, que de village. Un jour, un sang neuf s'est mis à bouillonner et l'Association Oasis est née. Un de ses rôles consiste encore aujourd'hui à organiser des rassemblements, tous les deux ou trois mois, afin que ces gens, par ailleurs assez disséminés sur un plan géographique, puissent se rencontrer et confronter leurs expériences respectives. Un autre rôle consiste à maintenir en place un journal baptisé InfOasis. Né en même temps que l'Association, il continue à rendre compte régulièrement (tous les 2 à 3 mois aussi) de l'évolution de cette grande famille éclatée. Aujourd'hui, c'est grâce à l'Association Oasis et à l'InfOasis que le projet de village Nature a vu le jour.

Les idées fortes

Développer un lieu d'habitation comprenant des possibilités d'intégration accessibles à quasiment toutes les bourses; de l'ingénieur au retraité, en passant par le rmiste et le chômeur. Compte tenu des résultats obtenus par la pratique de l'alimentation originelle, de nombreuses personnes se retrouvent valides, mais sans ressources, sans emploi et sans aide à la réintégration. Le système est ainsi fait et ceux-là ne sont pas responsables de leur sort. En leur ouvrant cette porte, nous allons dans le sens d'une plus grande justice sociale

Le choix du lieu est un obstacle à franchir d'une toute autre nature. Comment mettre tant de gens d'accord sur un lieu plutôt que sur un autre ? Il est une façon de voir les choses qui permet de relativiser la difficulté. A celui qui dirait être prêt à entrer dans le projet à condition que le village se situe ici plutôt que là, une seule réponse s'impose logiquement: pour aller s'installer à tel endroit précis, point n'est besoin de faire partie d'une SCI dont les objectifs principaux sont
tout autres. Pour un certains d'entre nous, le lieu choisi ne reflétera pas exactement leur rêve. Mais le plus important, ce qui à réellement boosté la naissance de ce projet, est de vivre normalement, mais dans un référentiel culinaire "normalement" cru.

La définition exacte des critères d'entrée dans le projet aura demandé plusieures heures de discussion pour émerger. Ainsi, pour entrer dans la SCI Village Nature, il faudra s'engager à pratiquer l'alimentation originelle, ou, tout du moins, déclarer y aspirer en profitant de la synergie d'un groupe d'Originels vivants dans un référentiel cru. Il faudra par ailleurs s'engager à participer activement au maintien de la spécificité alimentaire du village.

L'achat d'un hameau tout entier dans les prix du marché, devrait mettre à la disposition de la SCI entre 20 et 30 hectares, quelques maisons habitables, quelques ruines ou dépendances. La SCI revendra alors à un prix de marché normal pour la région (il y a des experts officiels dans ce domaine). Autrement dit, les particuliers ne profiteront pas directement de l'achat groupé. On ne peut tout de même pas gagner sur tous les tableaux. La SCI se dotera ainsi de moyens financiers qui lui permettront d'acquérir une autonomie financière pour remplir ses diverses tâches.

A savoir:

Acheter un bulldozer pour aménager des parcelles en eau et électricité. Tant pour les nouveaux propriétaires de terrain qui, dans certaines zones, pourront vivre à l'année soit dans unecaravane, ou un chalet en bois, que pour les nouveaux acheteurs qui souhaitent construire en dur.

Aménager un camping comprenant des emplacements pour des tentes, des caravanes, et même des bungalows en bois qui pourront être loués. Pour des petites durées, bien sûr, mais aussi à l'année pour certains.

Parallèlement, la SCI s'occupera:

De la gestion des commandes alimentaires groupées.

D'une cantine crue ouverte à tous les habitants du village midi et soir (son rôle sera aussi un peu celui des bistrots de village). D'un service d'initiation à l'alimentation originelle: le "SIAO".

De la gestion d'une salle commune, salle des fêtes, de réunion,

De l'aménagement et de l'entretien de la voirie.

Du maintien du respect de "l'esprit du Village Nature".

Les questions concernant l'éducation des enfants, fondamentales entre toutes, seront abordées avec les intéressés eux-mêmes: les parents et, bien sûr aussi, les enfants.
 

Le coordinateur

Dominique Guyaux est né en 1956 à Marseille, après des études de musicologie, de guitare classique et d'océanographie, il choisit d'apprendre un métier qui lui permette de vivre en naviguant autour du monde sur un voilier. A trente ans, quelque peu enlisé dans sa voilerie, il se retrouve avec un diagnostic de sclérose en plaques. Une crise tous les trois mois. Qui chaque fois lui enlève un morceau de lui-même, pour lui en restituer parcimonieusement quelques miettes ensuite. Pressé par le temps, il vend tout ce qu'il possède et part en direction des Caraïbes sur un petit catamaran. De ces années d'errance en sortira un récit autobiographique: "Quand je serai seul avec la mer" paru chez TF1 Editions, suivi de : "Le régime du plaisir", qui est un guide de l'alimentation originelle paru chez Vivez Soleil. Il vit maintenant à terre, et continue d'écrire tout en s'occupant de sa famille. Il a participé à la création de l'Association Oasis, et remplit le rôle de rédacteur en chef du journal InfOasis depuis sa création. Entre temps, il n'a pas oublié que le but de départ était la création de ce village, dont il s'occupe maintenant pour que sa fille (et bientôt ses enfants) puissent grandir "normalement".
 

Vous pouvez également consulter les bulletins de l'association OASIS :


Si ce projet vous intéresse, vous pouvez contacter le responsable actuel à

guyauxd@hotmail.com

Ou visiter le site de Village Nature

http://www.multimania.com/villagenature

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